Jeudi 12 Août

A 7h15, le réveil sonne et nous nous extrayons péniblement du lit. Suite à la séance de côtes de la veille, Damien a du mal à monter les marches qui mènent à la salle de restaurant de l’hôtel. Nous prenons notre petit-déjeuner à 7h30 et attendons nos quatre partenaires d’entraînement. Michaël ne sera pas de la partie : Patrice l’a mis au repos pour récupérer son genou. Ce matin, Coach a prévu un footing de 50min à 14-15km/h qu’il suivra depuis le vélo de Tchaos. Ca part cool pendant 20min où l’ on passe progressivement de 8 à 14km/h . On reste ensuite calés entre 14 et 15km/h pendant une dizaine de minutes, puis le rythme s’accélère pour atteindre 15 à 16km/h ce qui constitue une bonne séance de seuil pour Damien avec les effets de l’altitude. De plus, le parcours est agrémenté de 4 ou 5 côtes non négligeables. Au bout d’une heure, on n’aperçoit toujours pas le village et cela fait déjà 10min que nous débordons sur le temps prévu. Pour éviter tout risque de blessure et tout excès de fatique intutile, Damien prend le vélo de Patrice qui, lui, finit en courant.

En arrivant à l’hôtel, nous nous posons tous les 6 dans l’herbe fraîche pour une courte séance de stretching postural et étirements. Aussitôt assis, une dizaine de gamins est déjà agglutinée autour de nous, imitant nos postures. 

A la fin de la séance, Patrick se lève et on peut nettement voir le bout de ses orteils traverser ses runnings coupées de part en part. Les chaussures des trois autres kenyans sont en meilleur état mais tout de même assez usées pour que l’on décide de leur faire don de celles que nous avons apportées dans nos bagages. L’échange se fait sur le balcon de l’hôtel et chacun y trouve son bonheur. Les kenyans repartent avec les chaussures et le sourire, et nous avec de belles photos, un agréable souvenir et la satisfaction de leur avoir apporté une aide précieuse.

 

La photo de groupe :

A 13h30, Tchaos vient nous chercher et nous amène manger dans le même petit restaurant que la veille. Au menu : frites, viande, chapati, Haricots rouges, un truc vert non identifié et, au final, un immense plateau de fruits exotiques avec mangues, fruits de la passion, bananes, oranges de couleur jaune et ananas.

A la fin de ce copieux repas, nous nous rendons directement à la ''Lariak Day Secondary School'' pour taper nos articles et les publier sur Internet.

Nous n’avons pas directement accés aux ordinateurs et, pour

passer le temps, nous nous asseyons sous un arbre pendant que Charles joue les professeurs en nous donnant un cours de botanique. Après 2h d’attente, nous nous installons enfin devant les vieux ordinateurs remplis de poussière dans la salle informatique de l’école qui est tout en bois. Les kenyans, eux, attendent que l’on ait tout fini et s’occupent en lisant.

Il nous faudra plusieurs heures pour finir de taper nos articles que nous avions commencé mardi dernier et les envoyer par mail à un ami qui nous les publie en France. Nous prenons cet intermédiaire car les coupures de courant et les divers problèmes techniques nous empêchent de le faire nous même.

                                                                             La cour de l'école :

Quand nous sortons de l’école, le trajet d’un ou deux kilomètres jusqu’à l’hôtel se fait sous la pluie. Avec Charles, nous partons tout de même pour un footing cool de 20min à 9km/h. Ces 3 kilomètres de récup se transforment rapidement en exercice naturel de renforcement musculaire, la terre mouillée des chemins collant aux chaussures. On rentre à l’hôtel, laissant Charles poursuivre seul son footing qu’il prolongera jusqu’à 40min. Après la douche, une rapide séance d’étirements et une autre, moins agréable, de lavage de linge sale à la main et, ensuite, nous montons prendre un repas bien mérité. Faute de choix nous avons encore des frites au menu avec, cette fois, du poisson : le fameux Tilapia. En dessert ce sera les fruits du marché achetés dans la journée.

Puis, alors que l’on redescent à notre chambre, nous sommes interpellés par un homme, sympathique et un peu fou, qui nous parle en ces termes :

« _ Hey guys ! I have a little boy. He can run very speed ! »     

Il nous propose de lui faire faire un test à 11h le lendemain mais, le lendemain soir, nous l’attendons toujours.

Il est 21h et nous sortons le poker, histoire de finir la soirée. Résultat, Damien est plumé le premier et part se coucher, suivi 20min plus tard par Patrice, puis Michaël, dans l’ordre inverse des vainqueurs. Mais, au Kenya, c’est à la course et non à ce jeu qu’il faut être fort, quoique le bluff est souvent très utile dans les deux, car demain nous attend une bonne séance de fartlek pour laquelle il faudra être bien reposé.