Lundi 16 Août

Publié le par Tic, Tac, Pat

Comme d’habitude, nous prenons le petit-déjeuner à 7h30 et nous mangeons peu pour assurer la digestion avant la séance d’entraînement qui s’annonce plutôt difficile. En effet, Patrice voudrait nous faire passer une côte longue d’environ 1 kilomètre sur plusieurs répétitions. Il laisse le soin aux Kenyans de nous la choisir car ils connaissent bien le terrain. Nous en avions repéré une dans les premiers jours et qui nous semblait assez longue et difficile, mais maintenant, avec l’adaptation à l’altitude, elle nous fait plutôt penser à un petit faux plat montant… Notre petit groupe d’entraînement se retrouve donc devant l’Olivia Court Motel à 9h00. Nous partons courir avec eux en direction d’une côte qu’ils ont auparavant repérée à 3 kilomètres de notre hôtel. L’échauffement se fait en bike&run pour Damien et Michaël toujours pour protéger leurs genoux un peu douloureux. Nous montons la côte une première fois tranquillement à 140 pulses. Patrice en est très content car elle est longue et présente plusieurs dénivelés différents qui simulent bien le parcours d’un championnat de course en montagne. Nous traçons une ligne d’arrivée un peu avant le sommet de la côte à l’aide de pieds de maïs coupés sur place dans les champs d’à côté et descendons celle-ci en mesurant la distance à partir de cette ligne à l’aide de la montre GPS de Patrice. Celle-ci affiche 1500 mètres et 77 mètres de dénivelé lorsque nous arrivons en bas de la côte. Nous y fixons la ligne de départ : la côte sera plus longue que ce qui était recherché mais ce n’est pas un problème. Nous passons donc de 6 répétitions prévues à 4 ce qui nous fera un total de 6 kilomètres d’effort et 308 mètres de dénivelé, sans compter la première côte d’échauffement. Le total kilométrique et la dénivellation cumulée sont un peu  plus élevés que lors de notre dernière séance spécifique montagne (lien mercredi 11) qui représentait un total de 5 kilomètres (10*500m) d’effort et 280 mètres de dénivelé. On se rapproche progressivement de la distance de course des championnats du Monde (5 septembre à Kamnik en Slovénie), c’est-à-dire 8,5 kilomètres pour 1035 mètres de dénivelé avec le départ à 625 mètres d’altitude et l’arrivée à 1660 mètres (lien site officiel chpts du monde Slovénie) donc inférieur aux 2000 mètres où nous nous entraînons depuis déjà 12 jours. La côte que nous avons à réaliser ce matin se divise en trois portions distinctes : la première fait environ 800 mètres pour 6% de moyenne où on peut se lancer tranquillement avec un dénivelé progressif, la deuxième est une portion relativement plate de 350 mètres à 2% idéale pour une petite relance et la troisième et dernière partie de la côte mesure environ 350 mètres pour 7% et sera l’explication finale, l’accélération avant l’arrivée. Ainsi, sans autre échauffement que le footing et le repérage de la côte, nous partons assez rapidement sur la première répétition en se calant sur les relances de Damien qui se rend compte rapidement qu’il est partit trop vite et qu’il va un peu le payer sur les prochaines séries. Michaël arrive en haut 10s derrière Patrick et Benson dans un temps de 5min52s (1500 mètres) suivi de Damien qui réalise 6min00s et enfin de Tchaos qui arrive dernier du groupe et le restera jusqu’à la fin malgré quelques tentatives pour attaquer Damien sur les prochaines côtes. Nous mettons 10 minutes pour redescendre dans un rythme de récupération alternant course et marche.  Sur les deux répétitions suivantes, Michaël arrive dans un temps de 5min42s puis 5min45s et Damien 6min10s puis 6min12s. Les Kenyans sont entre 10 et 15s devant. Sur la dernière, Michaël tente d’accrocher les Kenyans le plus longtemps possible mais ceux-ci accélèrent lorsque la pente se fait moins raide et il est lâché à 50% de la côte. Ils arrivent 20s devant Michaël qui termine en 5min46s. Damien fait la première partie de la côte relâché et met une grosse accélération sur la dernière portion, les 350 derniers mètres. Son temps est de 6min06s. Lorsque la séance est fini, nous sommes tous crevés : même les Kenyans se tiennent les jambes d’autant plus qu’ils se sont tirés la bourre sur la fin et c’est Benson, face à Patrick, qui a gagné le sprint, très serré. En résumé de la séance, Michaël aura fait un temps moyen de 5min46s sur les 1500 mètres et leur 77 mètres de dénivelé soit une vitesse approximative de 15,6km/h. Quant à Damien son temps moyen est 6min07s et sa vitesse approximative dépasse légèrement les 14,7 km/h. Après ce petit calcul, nous redescendons la côte en marchant et, une fois en bas, Damien et Michaël alternent une nouvelle fois vélo et course pour rentrer car ils ont encore mal au genou mais sont surtout crevés. Nous avons tous très soif – la forte chaleur, climat que nous n’avions pas encore ressenti depuis notre arrivée au Kenya, en est une des causes – et c’est pourquoi, une fois rentrés, nous remettons la séance de stretching à plus tard.

Nous laissons aux Kenyans la charge de commander le repas : chapati mix et plateau de fruits pour tout le monde, au Down Town Cafe, chez Joseph. Après manger, nous allons tous les trois faire un billard dans une cabane en bois située juste à côté du restaurant. On nous dit que la partie coûte 10 Ksh (10 centimes d’euros). Dès que nous entrons, tout le monde s’arrête de jouer et nous regarde, sûrement pour apprécier le niveau. Mais rapidement, et dès les premiers coups de Patrice dont le niveau se résume à tenter, dans un premier temps, de toucher la blanche avec la canne, et avec le bon bout, chacun retourne à ses occupations, s’ennuyant à mourir. Damien et Michaël jouent en équipe contre Patrice, qui après quelques progrès, arrive désormais à taper dans la boule mais tremble à chaque fois en fin de tir, si bien que la blanche part n’importe où et que Damien et Michaël gagnent les deux parties que nous faisons. Au moment de payer nous nous faisons arnaquer une fois de plus : la partie sur notre table de billard vient de passer à 20 Ksh tandis qu'il n'y a pas d’inflation sur la table où jouent les kenyans : la partie reste à 10 Ksh ! Mais on ne va pas se plaindre pour quelques centimes, peut être un peu pour le principe, et nous rentrons donc à l’hôtel.

Après une petite sieste, nous partons maintenant nous installer sur la terrasse pour écrire nos cartes postales. La poste la plus proche se trouve dans la ville de Kinanba, à 10 kilomètres de chemin de terre cabossé. A 17h00, Benson vient nous rejoindre. Il se propose d’aller poster nos cartes et nous lui donnons par conséquent l’argent de la navette. Pour nous, cette fin d’après-midi sera consacrée à la séance d’étirements que nous n’avions pas pu faire ce matin. A 18h00 la pluie commence à tomber, suivie d’un orage qui provoque une nouvelle coupure de courant. Nous continuons malgré ça dans un petit coin du couloir qui n’est pas inondé par la pluie passant à travers les tôles du toit. Lorsque la serveuse vient nous chercher pour le repas, nous sommes complètement dans le noir. Le repas sera poulet grillé et riz avec en dessert un ananas acheté 25 Ksh (25 centimes d’euros) au marché aux fruits de Sipili. Ce dîner se fera aux chandelles tout comme le poker qui suit et qui est gagné par Patrice. Nous sommes couchés vers 22h30. Demain matin, un footing long nous attend.

Publié dans Comptes rendus

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